Conservée dans les archives de la commune de Saint-Cassin, puis perdue, cette lettre fit croire aux nommés Dubonnet qu'ils étaient les héritiers d'un richissime roi des Indes. Voici le récit de cet énorme canular.
Le 2 juin 1847, Jean-Jacques Rouzières, alors maire de Saint-Cassin, reçoit une lettre écrite à l'encre rouge. Elle serait envoyée par le secrétaire du Trésor des Indes. Datée du 3 janvier, cette missive l'informe que les Dubonnet de sa commune sont les héritiers d'un certain Antonioz Dubonnet, devenu en son temps roi des Indes Orientales. Celui-ci est mort en 1711 sans héritier direct, son unique fils "Lauria" étant tombé sur le champ de bataille contre les "Hollanlots". Le montant de la succession est bien sûr impressionnant : 67 millions.
Le maire prévient donc les Dubonnet de sa commune et 210 héritiers potentiels se manifestent rapidement. Ils désignent deux représentants, qu’ils envoient à Londres, réclamer l'héritage auprès de la Compagnie des Indes. Mais ces envoyés n'obtiennent aucune réponse. C’est alors que commence une série de péripéties qui, près de trente ans plus tard, n'a toujours pas donné le moindre résultat.
En 1872, l'archiviste du département, Alexis de Jussieu, a vent de l'affaire. Depuis son apparition, la lettre, conservée dans un dossier vert, est passée de mains en mains. Comme elle appartient aux archives de la commune, le nouveau maire fait appel à l'archiviste pour essayer de la récupérer. Mais voilà, où est passé le dossier vert ?
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Lettre transcrite au registre du tabellion, le 5 novembre 1858, Maître Galliand, notaire. Archives départementales de la Savoie - 10FS 1238.