Située dans un cadre exceptionnel, au bord du lac du Bourget et au pied du Mont du Chat, l’abbaye abrite les tombeaux de la dynastie millénaire de la Maison de Savoie.
Sur la route tortueuse venant de Chambéry ou au milieu du lac à l’approche de l’abbaye, le visiteur ressent aujourd’hui encore l’isolement de ce site, choisi par les moines cisterciens au 12e siècle pour fonder leur monastère. Une première princesse de Savoie est inhumée dans le cloître en 1162. A sa suite, de nombreux comtes et ducs de Savoie y sont enterrés, ces derniers entretenant des liens privilégiés avec les moines d'Hautecombe. L'abbaye devient une nécropole princière.
Lors de la Révolution française, les tombeaux des princes de Savoie et des familles nobles sont pillés, les décors gothiques détruits. L'abbaye ouverte aux quatre vents, tombe en ruine. Elle est transformée en faïencerie. En 1824, le roi de Sardaigne Charles-Félix décide de sa renaissance : il rachète l'abbaye et commande sa restauration dans le style de l'époque, le gothique troubadour. L'église abbatiale se couvre de sculptures, stucs et décors peints et redevient la nécropole de la Maison de Savoie ! A leurs morts, le roi Charles-Félix et sa femme Marie-Christine sont inhumés dans l'église, tout comme le dernier roi d'Italie Humbert II en 1983 et son épouse la reine Marie-José en 2001.
L’influence de l’abbaye d’Hautecombe dans l’histoire savoyarde et son rôle de nécropole de la Maison de Savoie ont fait sa notoriété.
Des moines venus d’une Haute Combe sur la montagne de Cessens, au nord-est du lac du Bourget, s’installent sur le site actuel de l’abbaye. L’abbaye d’Hautecombe est affiliée à l’abbaye cistercienne de Clairvaux en 1135. L’abbaye devient cistercienne. Les princes de la Maison de Savoie accordent à l’abbaye de nombreux privilèges et la choisissent pour lieu de sépulture.
Le comte Aymon de Savoie confie à des artistes régionaux et internationaux le décor de l’église et fait édifier la Chapelle des princes. L’abbaye devient une nécropole princière.
Le couvent est restauré et agrandi : cloître, dortoir, cuisine, réfectoire. La toiture et les vitraux de l’église sont entièrement rénovés.
L’abbaye royale devient « bien national ». Les tombeaux des princes de Savoie sont pillés et l’église est transformée en faïencerie. L’abbaye tombe en ruines.
Le roi de Sardaigne Charles Félix rachète l’abbaye, crée la Fondation d’Hautecombe et fait rénover l’église dans le style néogothique dit Troubadour par l’architecte Ernesto Melano. La reine Marie-Christine achève la restauration de l’abbaye en 1843.
Lors du Rattachement de la Savoie à la France, l’abbaye demeure la propriété de la Fondation d’Hautecombe et les Appartements royaux restent dans le domaine privé de la Maison de Savoie.
Des moines cisterciens puis bénédictins ont été présents jusqu’en 1992. Depuis, la Communauté du Chemin Neuf perpétue la vocation d’accueil et de prière de l’abbaye pour la Fondation d’Hautecombe tout en veillant à l’entretien et la restauration du monument en lien avec les pouvoirs publics. L’abbaye, classée Monument historique depuis 1875 est aujourd’hui la propriété de la Fondation d’ Hautecombe.
Saint-Pierre-de-Curtille 73 310
Visites audioguidées de l'église . Tous les jours sauf mardi. De 10h à 11h15 et de 14h30 à 17h.
Se renseigner auprès de l'abbaye sur les périodes d'ouverture.
Adulte : 4,50€
Famille : gratuit jusqu’à 18 ans
Scolaire & étudiant : 2,50€
Groupes : 3,80€
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