Savez-vous que la Chambre des comptes est l’une des plus anciennes institutions des anciens Etats de Savoie ? Elle a siégé au château dès le milieu du 14e siècle jusqu’à sa suppression en 1720. Cette institution a structuré les Etats de Savoie. Aujourd’hui, un nombre considérable d’archives sont conservées aux Archives départementales de la Savoie, dont plus de 20 000 rouleaux de compte de châtellenies !
Amédée V acquiert le château de Chambéry. L’administration comtale itinérante s’y installe au 14e siècle. La Chambre des comptes accroit son personnel, maîtres des comptes et clercs, procureur fiscal, gardes des archives, pour répondre à l’expansion du domaine seigneurial.
Amédée VI érige la Chambre des comptes en corps judiciaire compétent deçà et delà-les-monts.
Les Statuts de Savoie promulgués par le duc Amédée VIII puis par le duc Charles III confirment l’importance de la Chambre des comptes dans l’organisation administrative des Etats de Savoie.
Lors de l’invasion française entre 1536 et 1559, la Chambre des comptes se réfugie avec la cours ducale à Nice puis à Vercelli. François 1er, roi de France, crée, en 1539, une nouvelle Chambre des comptes à Chambéry. Après la restitution des Etats de Savoie par édit en 1560, Emmanuel-Philibert érige la Chambre des comptes en cour souveraine compétente deçà et delà-les-monts. Il réduit ainsi le pouvoir de l’ancien Parlement de Chambéry.
Emmanuel-Philibert crée la Chambre des comptes de Piémont compétente delà-les-monts, qui siège à Turin, nouvelle capitale savoyarde depuis 1563.
Le duc de Savoie, Victor-Amédée II, centralise l’administration des Etats de Savoie par la création d’un système des intendances sur le modèle français.
Victor-Amédée II, devenu roi de Sardaigne, promulgue par l’édit du 7 janvier 1720, la suppression de la Chambre des comptes de Savoie au profit de celle de Piémont.
Restauration des salles de l’ancienne Chambre des comptes.