Perché à 860 m d’altitude, sur la commune du Pontet, le Marais du Pontet offre un cadre idéal à la promenade nature. Grâce à un parcours d’interprétation, favorisant la compréhension du paysage, vous pourrez découvrir ses trésors de biodiversité.
Occupant la partie centrale de la vallée des Huiles, le Marais du Pontet constitue une vaste zone humide s’étendant sur environ 40 ha à une altitude comprise entre 860 et 880m.
Le marais, d’une surface de 26 ha, est essentiellement constitué de grandes étendues de roseaux. Au sud du marais, on distingue d’autres milieux avec une zone boisée humide d’aulnes, frênes et épicéas et, sur la partie amont, des prairies humides.
Le parcours d’interprétation vous permettra de traverser ces différents milieux et ainsi découvrir la biodiversité de cette zone humide riche.
Le site se distingue aussi par sa grande qualité paysagère qui contraste avec le massif forestier de la chaîne des Hurtières qui le domine.
Plusieurs milieux naturels se partagent l'espace du marais. Leur point commun : un grand besoin en eau. C’est le cas par exemple le cas des boisements humides composés d’aulne glutineux qui, à l’aide de ses racines va venir capter l’eau nécessaire à son développement.
Autre milieu naturel d’importance : la roselière. Elle constitue un véritables refuge pour les animaux tels que les oiseaux ou encore les insectes et batraciens. L’important couvert de joncs permet aux espèces de se reproduire, d’élever leurs petits tout en se protégeant des prédateurs.
En découvrant les différents milieux naturels du site, peut-être aurez-vous la chance d’observer la faune et flore qui y vit. Ouvrez bien l’œil car des espèces très rares et assez discrètes, notamment par leur taille, peuvent être observées ! Découvrez-en deux :
Le Tarier des Prés : est un petit passereau insectivore de 12 à 14 cm de long, mais un très grand migrateur. Il niche en Europe et passe l’hiver en Afrique. Profitez donc de la belle saison pour tenter de l’observer. Il est particulièrement menacé par la régression importante des insectes dont il se nourrit et des espaces ouverts qu’il affectionne. Il est d’ailleurs considéré comme un « bio indicateur » de la qualité des prairies notamment en ce qui concerne la diversité entomologique c.-à-d. en termes d’insectes.
2010-Tarier des prés-1000©G.Parigot-CEN-Savoie
Le Liparis de Loësel : est une petite orchidée haute de 5 à 25 cm. Liée aux milieux humides, on la trouve dans les marais, tourbières ou encore roselières.
Sa floraison a lieu de juin à juillet, voire août, pour quelques individus tardifs. La présence de cette espèce très exigeante est variable d’une année à l’autre, et dépend beaucoup des conditions climatiques. De plus, sa taille réduite est un désavantage dans la compétition qui l’oppose au roseau. Elle est particulièrement sensible aux modifications de son milieu et n’est aujourd’hui connue que dans 5 localités du Département.
2016-Liparis Loiseli-©Philippe Freydier-CEN Savoie
Le marais a longtemps été exploité pour l’agriculture, pour la récolte de la blache (servant de litière de qualité et de fourrage). Cette pratique permettait à la faune et à la flore des milieux naturels ouverts de réaliser leur cycle de vie chaque année et de ne pas être concurrencé par le développement des arbres et des broussailles.
La disparition de la traction animale, la mécanisation de l’agriculture ou des opérations de drainage marais pour permettre la récolte d’autres cultures, ont contribué à modifier l’alimentation en eau du marais, qui s’est progressivement asséché.
Des travaux de réhabilitation ont donc été menés pour contrer ce phénomène et remettre en état le marais. La fauche régulière permet de conserver les acquis de cette restauration. C’est ce qui permet aujourd’hui la présence de plantes protégées, comme le Liparis de Loësel.
Le Pontet
Du printemps à l'automne