Sur les hauteurs du Lac du Bourget, dans le massif de l’Epine se trouve le sentier de Filéas, un sentier botanique et ludique en pleine forêt. En le parcourant, vous aurez la possibilité de découvrir une forêt typique de montagne, influencée cependant par un climat plus doux, qui recèle une biodiversité remarquable.
En empruntant le sentier Filéas, vous pourrez découvrir, juste au-dessus du lac du Bourget, une forêt perchée à 600 m d’altitude, offrant ainsi un panorama unique sur le lac. Aussi, cette proximité avec le lac, offre à la forêt un climat plus doux et permet à des essences forestières méridionales de s’y développer. Ainsi la forêt se compose d’espèces typiques de nos montagnes comme le hêtre, le chêne sessile mais aussi des espèces plus originales comme l’érable à feuilles d’obier.
Partez donc à la découverte de la biodiversité de cette forêt !
Parcourir ce sentier permet d’admirer une belle diversité d’essences et particulièrement des feuillus. En effet, à cette altitude, la forêt est majoritairement dominée par ces derniers même s’il est tout à fait possible d’observer quelques conifères comme le sapin ou l’épicéa. Découvrez ici deux espèces de feuillus :
En plus des fées que vous rencontrerez sur le sentier d’interprétation, peut-être aurez-vous la chance d’observer d’autres créatures volantes comme des oiseaux ou au crépuscule, des chauves-souris, qui peuplent les lieux et qui sont dites cavicoles, c’est-à-dire qui vivent dans des cavités (ici, d’arbres). C’est le cas du plus grand pic d’Europe, d’un petit rapace nocturne très discret et d’une chauve-souris particulière. Découvrez-les :
2009 Pic Noir © M. BOURON CEN Savoie
2006 Murin de Bechstein © M. BOURON CEN Savoie
Le bois mort, qu’il soit à terre ou debout, est un bon indicateur du degré de naturalité d’une forêt : plus il y a des vieux bois, plus le cycle de vie de la forêt est peu perturbé. Il constitue même un écosystème à part entière car il abrite une diversité de vie spécifique.
C’est le cas d’espèces dites saproxyliques comme des insectes, champignons etc. qui vont réaliser tout ou partie de leur cycle de vie dans le bois mort soit pour le gîte qu’il offre soit pour la source de nourriture qu’il constitue ou abrite.
Certaines espèces animales trouvent dans le bois mort de quoi se nourrir. C’est le cas de notre ami le pic noir qui, grâce à sa très longue langue gluante et dotée de poils à son extrémité, peut extraire du fond des cavités des larves ou bien attraper des fourmis, des coléoptères etc.
Ainsi, le bois mort apparait comme essentiel pour toutes ces espèces qui en dépendent. Elles peuvent d’ailleurs représenter 30% de la biodiversité spécifique totale (c.-à-d. des espèces animales et végétales) en forêt. C’est pourquoi le maintien du bois mort est indispensable à la biodiversité et à la bonne santé de la forêt.