Formidable poste frontière entre la France et l’Italie, le Col du Mont Cenis est un site exceptionnel qui allie le génie de la nature à la folle imagination de l’Homme. Après quelques lacets depuis Val-Cenis, basculez dans le décor grandiose de cet écrin naturel.
Passage historique entre la Maurienne (France) et le Val de Suse (Italie), le site du Mont-Cenis présente un paysage de plateau très ouvert, à 2 084 m d’altitude.
La variété des sols, l’influence des vallées, l’altitude ou encore la présence d’eau (ruisseaux et lac) génèrent une grande diversité de milieux et d’espèces notamment végétales.
Ce site naturel est également très fortement marqué par l’Homme, que ce soit à travers le lac, retenue d’eau permettant la production d’électricité, les alpages ou les restes de fortifications.
Pour vous permettre de découvrir les plantes de montagne, n’hésitez pas à aller faire un tour sur le sentier de découverte du jardin alpin élaboré sous la pyramide. Il abrite plus de 250 espèces dont beaucoup d’espèces endémiques (espèces qu’on ne retrouvent que sur un territoire bien défini, à savoir dans ce cas, les Alpes du nord, voire la seule Maurienne).
Créé dans les années 1970 par le Père Fritsch, le jardin alpin a été remis en valeur au début des années 2000 par la commune de Valcenis qui le gère. La thématique abordée tout au long du cheminement est celle du lien entre les Hommes et les Plantes. Les visites peuvent se faire librement ou avec un guide.
Vous le constaterez vous-même, le site du Mont-Cenis est riche de très nombreuses fleurs dont certaines ont été décrites pour la première fois ici et de ce fait porte son nom.
Campanule du Mont Cenis©Villaret Jean-Charles-CBNA
C’est le cas de la campanule du Mont-Cenis ou encore de la pensée du Mont-Cenis. Ces deux espèces se trouvent sur les milieux rocailleux. Elles sont de petites tailles comme beaucoup de plantes de montagne (adaptation au froid et au vent) et leurs fleurs sont violettes.
Pensée du Mont Cenis©Villaret Jean-Charles-CBNA
Jusqu’à sa découverte en 2004 à Lanslebourg-Mont-Cenis, la Laîche des glaciers n’était connue que sur les zones arctiques. La Laîche des glaciers est une petite plante herbacée d’une dizaine de centimètres de haut, qui pousse en touffes denses.
Le Mont-Cenis est aussi le seul lieu en France où on peut observer la Saponaire jaune.
Saponaire jaune©Thomas Sanz-CBNA
Depuis des siècles, l’Homme laisse son empreinte au Col du Mont Cenis. Le Petit Mont-Cenis pourrait être le col par lequel est passé Hannibal lors de sa traversée des Alpes au IIème siècle avant JC. Depuis le Moyen âge, c’est un lieu de passage très fréquenté.
De 1803 à 1813, sur commande de Napoléon Ier des travaux colossaux sont engagés entre Lanslebourg et Suse pour créer la route qu’on emprunte encore aujourd’hui. Une voie ferrée a même existé entre la vallée de la Maurienne et Suze, passant par le Mont-Cenis avant la création du tunnel ferroviaire du Fréjus.
De nombreuses fortifications sont toujours présentes sur l’ensemble du plateau du Mont-Cenis, reliquat des défenses frontalières établies au XIXème siècle (les forts de Ronce ou de Varicelle des italiens, font face aux ouvrages français de la Turra et du Roc Noir).
Ce n’est qu’en 1947 que la frontière actuelle est établie permettant à la France de récupérer l’ensemble du plateau du Mont Cenis.
Le barrage du Mont-Cenis est l’unique barrage français dont les eaux sont turbinées à la fois en France et en Italie. Si un premier barrage a été créé en 1912, celui que vous pouvez voir aujourd’hui a été achevé en 1968. L’hospice présent au XIXème siècle ainsi que des fermes et des granges ont alors été noyés. La Pyramide est là pour rappeler ces bâtiments engloutis.
Saisonnalité : du 15 juin au 15 septembre – selon ouverture et fermeture du col
Les gardes animateurs du Jardin Alpin proposent tout l’été un programme complet de visites et d’ateliers de découverte de la flore de Haute Maurienne :
Les animations sont gratuites.